« FESTIVAL MIMOS À PÉRIGUEUX – 36ème édition » Histoires et illusions, le mime ouvre de nouvelles perspectives féeriques

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Pour cette nouvelle édition du Festival MIMOS, les Arts du Mime et du Geste sont à l’honneur à Périgueux, ville d’art et de culture mais aussi dans de nouveaux lieux : Le Cube à Boulazac et Le Lieu à Saint-Paul de Serre. Chantal Achilli, directrice du festival et Dominique Couvreur directrice de programme ont concocté cette semaine exceptionnelle du 23 au 28 juillet avec toute leur équipe. La programmation exigeante et aux multiples formes montre toute l’étendue d’un art reposant sur le corps en mouvement : mime, théâtre gestuel, performance, danse, théâtre d’objets, marionnettes… Plus de 200 artistes dans le IN et le OFF, venus de toute la France et de 8 autres pays (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Finlande, Italie, Suisse, Ukraine) présentent leur création avec le fil rouge «Jeux d’apparences». Au sommet de leur art, ces artistes proposent des formes contemporaines qui s’inspirent parfois du mime traditionnel. Dans le «IN» sont programmés : 22 compagnies, 23 spectacles, trois nouvelles créations MIMOS : «Lumières et mémoires de Mimos» de Bernard Maciel, «Initok & Esil» de RaieManta Compagnie, «#Blanche-Neige 2048» du Théâtre Diagonale et trois inédits en France : «Dr Nest» de la Cie Familie Flöz, «Pluja» de Guillem Alba et Clara Peya et «Click, le bruit de l’âme» de la Cie Circolabile. MIMOS est l’un des plus grands festivals d’Europe du genre et accueille cette année 80 000 spectateurs, de nombreux artistes et professionnels grâce à l’aide des bénévoles.

En soirée d’ouverture, «Lumières et mémoires de Mimos» le superbe son et lumière de Bernard Maciel (Cie Les Lumières de la Nuit) retrace l’histoire du Festival MIMOS avec ses spectacles et ses figures emblématiques. L’artiste autodidacte avait déjà mis en lumières la cathédrale Saint-Front il y a 20 ans, il joue ici sur l’illusion optique avec les projections sur l’architecture de l’édifice et celle de la place Mauvard (mapping-vidéo). Grâce aux effets spéciaux, le public assiste à des métamorphoses surprenantes sur les reliefs à l’image du visage de Thomas Monckton dans son solo «Only Bones» en 2017, une bluffante performance gestuelle où le corps se façonne à l’envi. La scénographie module les espaces avec humour et précision, colore et anime les façades, manipule les éléments virtuels en installant une certaine dramaturgie. À l’instar des spectacles dans les salles, rues, parcs, sur l’eau ou dans les airs qui ont construit de magnifiques décors dans la ville et donné de vives émotions. Les projections d’archives et les nombreuses photos retenues (base de données SO MIM) laissent apprécier la richesse et la diversité du mime mais ne peuvent résumer 35 ans de MIMOS. Certains puristes ou fidèles pourraient être déçus car ici aucun commentaire, ni légende associée mais des images étonnantes accompagnées par une bande son rythmée qui laisse place aux souvenirs et à de douces rêveries. Le mime Marceau apparaît soudain, son célèbre personnage Bip vêtu d’une marinière et d’un chapeau à fleur rouge glisse sur les pierres chargées d’histoire. Créé en 1983 en son honneur, le Festival MIMOS a reçu des artistes du monde entier et son rayonnement grandissant témoigne de l’engouement pour les Arts du Mime et du Geste. Des moments inoubliables, féériques et de toute beauté !

Avec «#Blanche Neige 2048 », le Théâtre Diagonale (Lille) s’empare du célèbre conte et le place dans un futur proche s’inspirant d’une nouvelle de Neil Gaiman, «Snow Glass Apples». Intérieur sombre, sur son fauteuil la Marâtre chasse la solitude en se connectant aux réseaux sociaux et observe le monde par le prisme du Big Data. Son « miroir numérique » lui renvoie une image flatteuse, popularisée à coup de « like ». Soudain, elle découvre la cruelle et maléfique Blanche, croqueuse d’hommes sur la toile ! Dans le rôle de la Reine, Esther Mollo donne au corps toute sa dimension : souffrance, dépendance psychologique d’être en ligne et quelques élans salvateurs. Des souvenirs se glissent en images furtives sur l’écran et témoignent d’une humanité à fleur de peau. Soutenus par l’Odyssée, Jean-Baptiste Droulers et Esther Mollo mettent en scène la vie d’une femme hyper-connectée, un conte moderne féroce où se mêlent vidéos, nouvelles technologies et une dramaturgie corporelle puissante. Une scénographie élaborée où les éléments numériques s’imposent dans l’espace et dans le corps (interactivité). Cette nouvelle création MIMOS a été réalisée avec la complicité artistique de Claire Heggen.

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Theatre_Diagonale_Festival_Mimesis_2017_Photo_Gilles_Dantzer

© Gilles Dantzer

Co-directrice artistique du Théâtre du Mouvement, Claire Heggen fonde avec Yves Marc cette compagnie de recherche et création en 1975. Depuis leur premier spectacle «les Mutants» qui a fait le tour du monde, le duo s’est démarqué par un travail de précision sur le corps en mouvement. Loin de la traditionnelle pantomime, ils explorent avec poésie de nouveaux registres dans la théâtralité du mouvement, le mime et le geste sur des thèmes qu’ils affectionnent. La Compagnie a joué un rôle majeur dans l’émergence d’un mime contemporain sur le plan national et international. Dans le sillage du mime corporel d’Étienne Decroux, elle a produit plus de quarante spectacles présentés dans une soixantaine de pays. Auteurs, metteurs en scène et créateurs, Claire Heggen et Yves Marc sont aussi des enseignants passionnés qui continuent de transmettre leurs connaissances et savoir-faire en France et à l’étranger. De leur expérience de plus 40 ans, ils ont publié un livre «Théâtre du Mouvement». À la médiathèque Pierre Fanlac l’exposition photo «Théâtre du Mouvement, l’aventure du Geste» proposée par Jean-Baptiste Raze, Commissaire de l’exposition et inaugurée à la Bibliothèque nationale de France à Paris en 2017, est une belle rétrospective illustrée par des photos, vidéos, affiches, masques, costumes de ces deux artistes visionnaires.

À l’occasion du dévernissage de l’exposition le jeudi 26 juillet, L’Odyssée présente aux partenaires et acteurs, un point d’étape du projet SO MIM, Centre de ressources des Arts du Mime et du Geste qui s’adressera à la fois aux professionnels du spectacle vivant, aux chercheurs, enseignants et étudiants, aux artistes et au grand public. Le mime n’a cessé d’évoluer depuis les années 1960 à partir des enseignements de grands maîtres français tels Marcel Marceau, Étienne Decroux et Jacques Lecoq. Des oeuvres contemporaines émergent s’associant parfois à d’autres arts de la scène : théâtre physique, visuel et non verbal, danse, cirque, marionnette et outils numériques. À Périgueux, le Festival MIMOS créé en 1983 a grandi et attire de prestigieux artistes qui montrent leur discipline et des créations éclectiques. Conscient de la richesse et de la singularité de cet art et désireux de conserver cet héritage, le festival entame un processus de conservation dès 1989 en réalisant des captations vidéo de la majorité des spectacles. L’Odyssée reprend la gestion de MIMOS en 2000, devient un acteur incontournable de la profession et des institutions (référent pour la formation, soutien à la création et à la diffusion) et inscrit les Arts du Mime et du Geste au coeur de son projet artistique. Avec 500 heures de vidéos et près de 10 000 photos, l’Odyssée de Périgueux Scène conventionnée d’intérêt national «Art et Création» développe SO MIM, Centre de ressources des Arts du Mime et du Geste (ressources numériques) en collaboration avec la médiathèque Pierre Fanlac (ressources physiques). Après une présentation vidéo de SO MIM, plateforme numérique de référence, la chef de projet Julie Aparicio dévoile en avant-première le site internet construit sur deux axes :
– une base documentaire sur l’univers des AMG (Arts du Mime et du Geste) : dossiers thématiques, publications, biographies, vidéothèque et photothèque de 400 spectacles
– un centre d’information : annuaire de pédagogues et de compagnies, les actualités et événements dans le domaine.
Deux éditions du festival ont déjà été saisies, il faut saluer le travail minutieux et de longue haleine réalisé par l’équipe du projet pour constituer ce patrimoine unique. Le site sera en ligne courant 2019, traduit en anglais puis en espagnol, il offrira de nouvelles perspectives aux professionnels, étudiants, passionnés et une visibilité internationale.

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© Epiphanie Esteves

Au parc Gamenson, sur un étonnant portique de 7 mètres de haut, se tient un bel oiseau suspendu dans la nuit. Accompagné d’une chanteuse lyrique, «Le rêve d’Érika» de la Compagnie bordelaise Bivouac débute dans un écrin fantastique. Passionnés de cirque, ces artistes sont créatifs, aiment prendre de la hauteur et jouent sur l’expressivité corporelle pour transmettre leurs messages. Leur spectacle «À corps perdus» avait fait sensation à MIMOS en 2015 avec d’époustouflantes acrobaties. Cette nouvelle proposition onirique s’inspire du film «Les chaussons rouges» de Michael Powell et du conte d’Andersen. La jeune Érica entreprend un voyage initiatique où elle croise d’étranges créatures qui tentent de la manipuler. Dans ce ballet circassien, tiraillée entre ses angoisses, ses désirs et sa passion amoureuse, elle fait l’apprentissage de la vie et du passage à l’âge adulte. La narration est soignée et théâtrale même si la parole est absente, la dramaturgie est intense. La mise en scène de Maryka Lissardy-Hassi ouvre le champ des possibles avec un univers féerique et pluridisciplinaire (cirque, masques, marionnettes, musicien, danse). Les agrès sont toujours en mouvement et redessinent l’espace. Le cheval sculpté mécanique est impressionnant. On retrouve Benjamin Lissardy au mât chinois et Maureen Brown à la corde volante et quatre autres circassiens énergiques. Les tableaux chorégraphiés et les images sont de toute beauté. Grâce à cette expérience, Érica s’affranchit de ses peurs. Une ode à la liberté pleine de tendresse.

La comédienne Emmanuelle Laborit revient sur scène avec sa nouvelle création «Dévaste-moi», un spectacle-concert original conçu en octobre 2017 présenté lors de la deuxième Biennale des Arts du Mime et du Geste à l’Institut Visual Theatre à Paris, lieu unique en France de rencontres, d’échanges et de découvertes pour les sourds et entendants, qu’elle co-dirige avec Jennifer Lesage-David. Recouverte de dentelles rouge, une femme mystérieuse communie avec la musique en gestes expressifs et sensuels. Mis en avant, le corps dévoile peu à peu ses mots/maux à travers un large répertoire : de Nina Simone à Amy Winehouse en passant par Édith Piaf, Gainsbourg, Bizet et Brigitte Fontaine dont le titre provocant Dévaste-moi a été choisi pour ce spectacle. Accompagnée du groupe The Delano Orchestra, Emmanuelle Laborit livre une interprétation poignante d’une vingtaine de chansons faisant référence au corps féminin et à la féminité. La mise en scène de Johanny Bert, accompagné du chorégraphe Yan Raballand, se construit autour de cette femme qui se cherche, se met à nu et évolue. Le public découvre son langage chorégraphié, plongé en immersion sans parole. Puis vient la confrontation des mots (chansons, témoignages personnels,…) avec la langue du corps. La chansigneuse invente des formes expressives : configuration des mains, rythme, enchaînement des signes et engagement du corps tout entier… Diva, victimes de violences, femmes fatale ou ménopausée, fille de cabarets, Emmanuelle Laborit interprète brillamment une multitude de personnages du rire aux larmes. Audacieuse, elle attaque les sujets sensibles de front avec un très touchant Fait moi mal Johnny de Boris Vian. Plusieurs tableaux et images se construisent avec force autour du récit parsemé d’effets de surprise, d’autodérisions et d’ironie. La scénographie riche et astucieuse nous donne à voir différents états de corps légers, meurtris, aimants et nous plonge dans la volupté (tenues sexy, costumes à paillettes et plumes). Accessible à tous, ce spectacle bouleversant et onirique mêle musique, mots et danse en toute harmonie.

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© Jean-Louis Fernandez

Au stade équestre Jean-Christian Valat est installée une gigantesque volière en métal. Dans cet espace singulier sur terre battue, un duo fascinant joue une partition chorégraphique sauvage, brute et instinctive. L’homme est en lutte avec lui-même, avec sa «bête noire», il résiste. Face à lui au coeur de la nuit, un cheval frison à la robe noire éclatante semble être son alter-ego, son double. Sans selle, ni mors, le puissant étalon exprime sa fougue en toute liberté alors que son partenaire le danseur Thomas Chaussebourg (Cie Eclats de Rock) tente de l’apprivoiser. Pour cette création, l’artiste s’est inspiré de «L’imprudence», l’album le plus sombre d’Alain Bashung. Quelques extraits constituent l’accompagnement musical. Loin du spectacle équestre et du cirque, le cheval joue son rôle avec sa part d’improvisation et s’inscrit dans la dramaturgie. La mise en scène s’appuie sur le langage de ces deux corps en mouvements, les contrastes des énergies entre l’homme et l’animal, la violence et la douceur et les ruptures de rythmes (course, ralentis/immobilité). Ce spectacle poétique et sensuel ouvre le champ des possibles dans l’interprétation et témoigne d’une belle complicité entre le cheval War Zao et son maître passionné.

ECLATS DE ROCK-THOMAS CHAUSSEBOURGMa bete noire ¸ Francois Chaussebourg

Claire Heggen et Stéphanie Rinke animent une masterclass franco-allemande «Résister/Re-tisser» et le training du matin organisés par la Plateforme de la jeune création franco-allemande. La marionnettiste Stéphanie Rinke formée à l’École supérieure d’Art de Stuttgart (HMDK) y enseigne et dirige depuis 2011 la section marionnettes et théâtre d’objets. Les jeunes artistes stagiaires explorent les relations possibles entre texte, mouvement et matériaux, où la notion de résistance est à la fois concrète et métaphorique. Le fil rouge de ce stage est le lien entre résister et son anagramme retisser : Comment les explorations sur la résistance peuvent amener à une prise de conscience de l’altérité et le souci de retisser ensemble des liens ludiques et créatifs ? Le stage propose un travail du corps en relation avec différents matériaux bruts, objets et corps/matériau autour de la notion de résistance. Le training du matin ouvert au public est une séance d’échauffement où chacune des intervenantes propose des exercices inspirés de principes de mouvements et des exercices de cohésion de groupe. Stéphanie Rinke souligne l’importance de l’échauffement lorsqu’on travaille avec des objets. En tenue sportive, le groupe applique les consignes, explore l’espace et trouve de nouveaux équilibres. Détente, lâcher-prise, réveil du corps, chacun entre joyeusement dans ce qui ressemble à une danse. Une belle façon de commencer la journée !

Découvrez sur l’Esplanade Robert Badinter, «le manège écologique de Monsieur Gaillard» à énergie parentale renouvelable. Composé d’animaux étranges, sur lesquels les enfants prennent place et jouent de la musique avec des instruments à base de récupération, voici un bien étrange équipage qui fonctionne avec pour seule énergie… la sueur des parents ! Et pour animer ce singulier objet forain, cinq frères qui s’entendent autant qu’ils se chamaillent : Jeanlin, responsable de la sécurité, Jeanjean, responsable de la propreté, Jeantino le musicien, Jean-Louis le technicien et Jean-Paul, le harangueur de foule.st né sous les mains de Monsieur Gaillard, un bricoleur ingénieux de Dordogne, pour la Félibrée de Mussidan (grande fête occitane) en 2005. A sa mort, l’objet est entreposé dans un hangar. Ludovic Barbut (association V.I.R.U.S) le réhabilite totalement, dans le cadre d’un chantier de réinsertion professionnelle. Les animaux sont confectionnés avec des matériaux récupérés : bouts de charrues, roues de tracteur, barriques, seaux… Une création contemporaine, écologique et solidaire où tout le monde devient acteur sans le savoir. Alors tournez manège !

CIE VIRUS - Le ManŠge de Monsieur Gaillard ¸ DR

 

En fin de matinée, le Patio du Théâtre L’Odyssée devient un espace de convergence des publics : festivaliers, artistes, programmateurs, journalistes et passionnés… Thomas Hahn, journaliste, critique, et fidèle de MIMOS, poursuit l’aventure et anime le «Forum du Festival». Des rencontres-débats intéressants pour suivre l’actualité du Festival : retours sur les spectacles de la veille, temps forts, annonces et présentations du programme de la journée. Les artistes invités échangent avec le public et livrent quelques uns de leurs secrets de fabrication ! Moments privilégiés où chacun s’exprime librement, le forum se finit par la découverte d’une spécialité gustative différente proposée par les commerçants de Périgueux.
Dans la cour ombragée du Centre Culturel de la Visitation, le café associatif Les Thétards anime le «MIMO’Bar» de 11h à minuit, un bar à tapas pour une pause gourmande. Si vous préférez, vous pourrez faire un parcours gastronomique et goûter aux saveurs du Périgord. Une balade digestive vous permettra d’apprécier la beauté et les trésors du patrimoine de cette ville agréable à taille humaine.

Lors de cette 36ème édition de MIMOS, à suivre également : «Dr Nest» avec ses masques incroyablement expressifs, Familie Flöz signe une splendide cartographie du cerveau humain et des profondeurs de l’âme; Galapiat Cirque utilise la chevelure comme matière scènique, en un duo qui décoiffe dans «Capilotractées», le Collectif Fearless Rabbits confronte un corps à un espace qui se restreint de plus en plus dans «R.L.M.», Olivier Meyrou et Matias Pilet mettent en scène un jeune homme maladroit qui oppose au monde sa poésie et son utopie indéboulonnable dans «La fuite»; à travers sa conférence-spectacle «La parole du silence», Elena Serra-Cie Mime de Rien parcourt, avec drôlerie et tendresse, l’histoire du mime.

Laissez-vous surprendre par la richesse de ce Festival et découvrez aussi les compagnies du Mim’OFF dans les rues et les parcs de Périgueux. Ambiance festive et conviviale dans une ville historique pleine de charme !

 

Informations pratiques

FESTIVAL MIMOS – 36ème édition

Dates
Du 23 au 28 juillet 2018

Adresse
L’Odyssée – Festival MIMOS
Esplanade Robert Badinter
24000 Périgueux

http://www.mimos.fr