Article d’Ondine Bérenger
Sur l’échafaud, je penserai à toi
En 1832, Théodore Frédéric Benoît est condamné à mort pour le double meurtre de sa mère et de son amant. Vivant ses dernières heures dans sa cellule, il s’adresse au spectateur, le prend à parti, hurle son innocence, laisse suggérer sa culpabilité, il joue, manipule, combat en frappant avec les mots, danse une dernière fois avec son mystère et son ambiguïté.
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Une scénographie très contrastée contribue largement à donner un certain cachet à la représentation : meubles blancs, salle noire, et un panneau « l’amour n’est pas mal » illuminé en écho aux vêtements rouge vifs de l’interprète, des lumières très mobiles, nettement définies. Parfois, on lui dirait de faux airs de cabaret de fin du monde…
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Le personnage, incarné par Arnaud Aldigé est vif, survolté, sans repos, il enchaîne phrases et cabrioles à un rythme vertigineux, volontairement excessif, il s’adresse au public de manière très personnelle, jusqu’à en être – toujours aussi volontairement – dérangeante. Du charisme, il en a, cela est indéniable. Et, fort heureusement, le texte qu’il nous livre est également d’un grand intérêt et plein d’intelligence.
Une danse folle à en perdre haleine.
Hyènes
de Christian Siméon
mise en scène Thierry Falvisaner
avec Arnaud Aldigé
Scénographie Thierry Falvisaner
Régie générale, lumières et construction du décor Sylvain Blocquaux
du 7 au 30 juillet 2016
Théâtre du Centre
13 rue Louis Pasteur
84000 Avignon
http://www.theatreducentre-avignon.com/index.php/theatre