Article de Sébastien Scherr
Un train peut en cacher beaucoup d’autres
Un homme arrive à Mugby, le nœud ferroviaire de l’Angleterre. Il ne sait pas où il va, ni pourquoi il va. Il choisit de descendre là par hasard, et fera la rencontre d’une jeune femme alitée, qui passe son temps devant sa fenêtre à regarder passer les trains.
© Collectif Quatre Ailes
La force de la mise en scène de ce spectacle pour petits et grands enfants, c’est la scénographie : une magnifique maquette de trains occupe tout l’espace scénique, qui est surmonté d’un proscenium et d’un grand écran. Sur l’écran, seront projetées tantôt des images enregistrées, tantôt des images filmées en direct depuis la maquette. Ce décor étonnant et cette horlogerie bien huilée séduiront les mécaniciens et amateurs de trains.
© Collectif Quatre Ailes
Le spectacle comporte aussi une bonne part de poésie. L’histoire n’est pas anodine : le personnage principal connaît une véritable évolution, après plusieurs errances. Seulement, le rythme lent des scènes jouées et le train-train des séquences sans paroles bercent jusqu’à un proche sommeil, et il faut lutter pour rester éveillé face à ce tableau certes esthétique, mais sans grande tension dramatique. À la gare d’arrivée, c’est l’errance de la poésie qui reste hélas, plus que la poésie de l’errance.
L’embranchement de Mugby
Librement inspiré du roman de Charles Dickens
Mise en scène Michaël Dusautoy
Vidéo Annabelle Brunet
Scénographie Perrine Leclere-Bailly, Annabelle Brunet et Michaël Dusautoy
Collaboration artistique Layla Nabulsi, David Seigneur, Evelyne Loew
Lumières Caroline Vandhamme
Musique et design sonore S Petit Nico
Costumes Marthe Dumas
Perruques et maquillages Nathy Polak
Stagiaire à la mise en scène Guilhem Chevalier
Du 9 au 12 mars
Théâtre des quartiers d’Ivry
1 rue Simon Dereure
94200 Ivry-sur-Seine
http://www.theatre-quartiers-ivry.com/