Entretien avec la compagnie DERAÏDENZ : Focus 1 sur la création Les Souffrances de Job  « Nous avons souhaité laisser exploser notre générosité artistique »

Léa Guillec, Baptiste Zsilina, Sarah Rieu et Coline Agard membres fondateurs de la Cie DERAÏDENZ © Rv Dols

À l’occasion de la présentation de la création Les Souffrances de Job au festival Avignon 2021, la compagnie DERAÏDENZ dirigée par Léa Guillec metteuse en scène et administratrice de la compagnie DERAÏDENZ, Baptiste Zsilina marionnettiste, comédien et directeur artistique de la compagnie, Sarah Rieu comédienne, costumière de la compagnie et Coline Agard comédienne, chargée de la gestion administrative nous accueille au Pôle Théâtre et Marionnette dont ils sont également à la tête et qui a ouvert ses portes en octobre 2020. (voir Interview Focus 2 sur le Pôle Théâtre et Marionnette)

Paula Gomes : Nous arrivons à la fin du festival d’Avignon dans lequel vous présentez cette année « Les Souffrances de Job » à LaScierie une création 2020, comment vous sentez-vous ?

Baptiste Zsilina : Contents et éprouvés. Contents de rejouer devant un public. Éprouvés car le travail était très important sur cette création avec une grande quantité de matériel (décor, marionnettes, costumes). Nous devions garder la concentration dans la durée (19 représentations) et rester fidèle à la qualité de ce que nous présentons. La mise en place du pass sanitaire a eu un impact sur la fréquentation, peu de programmateurs se sont déplacés. Nous sommes une jeune compagnie, pas encore assez connue mais nous sommes heureux d’avoir eu du monde dans la salle. LaScierie où nous avons joué existe depuis 3 ans mais c’est principalement le bouche à oreille qui a fonctionné. Nous voyons que les personnes ont un intérêt artistique pour la compagnie DERAÏDENZ, des liens se sont tissés avec d’autres compagnies, des artistes et avec les spectateurs qui suivent notre travail.

P. G. : Pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre compagnie DERAÏDENZ qui est née ici même à Avignon ?

Baptiste Zsilina : La compagnie DERAÏDENZ existe depuis 2017. Nous sommes 4 membres fondateurs Léa Guillec, Sarah Rieu, Coline Agard et moi-même, Baptiste Zsilina. Nous nous sommes rencontrés au conservatoire d’Avignon. Une quinzaine de personnes travaille ponctuellement au sein de la compagnie à l’année, ce sont des comédien-nes, technicien-es, plasticien-nes, photographe… Les bénévoles viennent aussi régulièrement nous aider, par exemple durant le festival d’Avignon ou sous forme de stage informel d’observation (participation à l’atelier de confection). Nous sommes également entourés de bons « amis de la compagnie » qui veillent sur nous et sont là pour nous aider au Pôle si besoin, ou lors de coups de « rush » comme on les appelle ! Kaïmera a été notre première participation au festival dans le OFF 2017 d’Avignon. création sans texte pour marionnettes à fils, tout public.
Nous avons développé les « Karnaval ! », événements artistico-festifs qui nous permettent d’aller à la rencontre du public en milieu urbain.
Comme nous sommes une jeune compagnie, nous auto-produisons nos spectacles pour le moment. Nous ne voulons pas entrer dans le schéma classique de plaire à un public comme l’exigent certains lieux. C’est peut-être un manque d’audace de leur part car nous voyons, par les retours que nous avons, que les spectateurs sont prêts à recevoir des choses originales.

P. G. : Quels sont vos rôles au sein de la compagnie DERAÏDENZ ?

Baptiste Zsilina : Les rôles se sont précisés au fil du temps.
Coline, en plus des périodes de jeu au plateau, s’est attelée à la gestion administrative, et aux petits travaux du Pôle. Léa s’occupe aujourd’hui de la mise en scène et de la dramaturgie des créations, et aussi de la communication et de l’organisation du quotidien de la compagnie. Sarah prend part au soin du choix et de la confection des costumes de nos événements et/ou spectacles en dehors des périodes de jeu, ainsi qu’aux aménagements du local.
De mon côté, je m’occupe de la conception des marionnettes, de l’esthétique globale de la Cie et de la musique. Nous sommes des comédiens avant tout. Nous avons la joie de jouer, c’est une passion. Nous avons envie de rire des choses.

P. G. : Comment interviennent le théâtre et marionnette dans vos créations ?

Baptiste Zsilina : La place que chacun a sur scène dépend des spectacles. Parfois la représentation marionnettique est au centre du langage du spectacle et le travail de comédien vient se fondre dedans. Dans d’autre cas, le jeu d’acteur est au centre de la mise en scène et la marionnette vient souligner la part poétique et métaphorique du spectacle.

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InKarné, nouvelle création danse-marionnette de la Cie DERAÏDENZ © Stéphane Bluzat

P. G. : Que signifie « DERAÏDENZ » et qu’est-ce qui constitue l’identité de la Compagnie ? Quel est votre ADN ?

Baptiste Zsilina : « DERAÏDENZ » est un mot inventé, comme certaines des chansons dans nos créations. Par exemple, la chanson d’ouverture Les Souffrances de Job. Le but est de dérouter, interpeler et inviter à se poser des questions tout en posant un cadre atemporel.
La compagnie DERAÏDENZ apprivoise le mystère par la recherche d’un sens esthétique avec une forme de dynamique, de joie, une forme d’éveil, d’inspiration, de dérision joyeuse. Rien n’est gratuit. Nous convoquons l’imaginaire, le merveilleux qui est un puits inépuisable. Nous y plaçons notre conviction artistique.
Nous ne faisons pas que provoquer ou déclencher les choses, nous avons beaucoup d’écriture plateau comme dans InKarné, spectacle danse-marionnette ou Nyctalopes. Pour ces deux créations, l’expérience invoque l’aura d’un lieu. On se laisse guider par ce que nous laisse inspirer « la grotte », la machinerie scénique.
Dans Nyctalopes, l’art plastique était l’un des premiers outil d’écriture plateau.

P. G. : Comment évoluent vos spectacles ?

Baptiste Zsilina : Le langage de la compagnie se développe d’année en année. La dimension magique va continuer à se déployer, elle s’écrit au fur et à mesure.
« Un horizon si noir ne peut que s’éclaircir » dans Les Souffrances de Job.
Nous aimons l’adjectif « vivant » du spectacle, et l’idée d’ouvrir la frontière entre l’art de créer et l’art de vivre.
Il est nécessaire de rouvrir une dimension poétique dans nos quotidiens et d’y remettre de la valeur.

P. G. : Est-ce que le confinement et les conditions sanitaires ont eu un impact sur votre processus de création ? Cela vous a-t-il freiné ?

Baptiste Zsilina : Nous n’avons pas pu jouer Les Souffrances de Job comme prévu au Festival 2020, et nous n’avons pu en maintenir que 4 sur 6 en Octobre 2020. La première réponse symbolique au premier confinement a été la création de La Dame Blanche, nous avons senti une urgence, la nécessité à être présents en tant qu’artistes, d’être à l’instant présent dans l’espace public.
La Dame blanche est une très grande figure féminine, marionnette géante déambulatoire, elle est très douce et peut enlacer les gens et pleurer. Elle apporte une dimension poétique, une douceur bienveillante, une sérénité forte et mature.
Nous avons joué en juillet 2020 avec elle une dizaine de fois en PACA, puis plus ponctuellement par la suite, elle est toujours au répertoire et nous accompagne à Charleville au Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes en Septembre !

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La Dame Blanche, marionnette géante déambulatoire de la Cie DERAÏDENZ © Serge Gutwirth

P. G. : Comment a débuté le projet « Les Souffrances de Job » ? Qu’est-ce qui vous a poussé à porter sur scène le texte de Hanokh Levin ?

Léa Guillec : Par ma rencontre avec l’écriture de Levin, un coup de cœur qui se passe de mots, une évidence, puis le coup de foudre avec Les Souffrances de Job, sa cruauté, son humour jouissif, ses abysses émotionnelles et sa mise en perspective de nombreux sujets et figures. L’évidence était là, les images aussi, dès la lecture tout prenait forme avec une simplicité et un naturel saisissants, puis est venue la première lecture à plusieurs voix, tout a vibré et nous nous sommes lancés.

P. G. : Léa c’est vous qui êtes à la mise en scène, est-ce la première mise en scène que vous réalisez au sein de la compagnie DERAÏDENZ ? Aviez-vous une idée précise de la place de la marionnette dans ce spectacle ? De l’exigence esthétique ?

Léa Guillec : La mise en scène de ce spectacle a signé la naissance de DERAÏDENZ sans le savoir vraiment. C’est au début du processus de création de la maquette de ce projet, au Conservatoire d’Avignon que j’ai sollicité Baptiste Zsilina pour la composition musicale et une partie de l’esthétique du spectacle. Très rapidement nous sommes devenus co-créateurs.
Non je n’avais pas d’idée précise à la base, si ce n’est que j’ai toujours pris soin de l’esthétique sombre que j’aime. Avec Baptiste, j’ai fait un pas vers son monde, très proche du mien et peuplé de créatures que je ne connaissais pas encore. C’est à son contact que les possibles de la marionnette se sont ouverts à moi; désormais je les connais et en cherche de nouveaux, toujours avec en tête l’artisanat, le temps et l’usage que cela demande.

P. G. : Portez-vous un regard différent lorsque vous êtes à la mise en scène, est-ce que votre expérience en tant que comédien influe-t-elle ?

Léa Guillec : La posture est différente selon les étapes de création d’un projet, selon le projet en lui-même (Comporte-t-il du texte ou non ? Est-ce de la recherche pure ou du montage de texte ? Travaille-t-on en collectif ou avec des rôles définis?) et selon le contexte (si l’on travaille en salle ou en rue, dans un cadre souple ou avec un planning étriqué).
Mais globalement l’énergie sollicitée n’est pas la même au plateau et en dehors. Donc oui le regard et son curseur d’intensité ou de retrait varient selon tous ces paramètres, et j’en oublie sans doute !
Bien entendu. Enfin, je n’ai pas pu de facto expérimenter le fait de mettre en scène sans avoir été comédienne en amont, donc …

P. G. : Comment se fait la distribution des rôles dans vos créations ? Baptiste a mis en scène Nyctalopes, un de vos spectacles précédents.
Vous voyez-vous comme « comédien ou metteur en scène » ?

Baptiste Zsilina : La direction artistique est assez large.
Je me reconnais comme « auteur », cela englobe le fait que nous mettons tous les moyens en œuvre pour réaliser un projet.
Je suis marionnettiste et musicien. Léa s’occupe de la mise en scène, elle est aussi comédienne. Sarah et Coline sont comédiennes.

Léa Guillec : La devise de la compagnie dans ce cadre : « Un projet = Un fonctionnement ! ».
À la base du projet nous définissons les rôles de chacun, c’est très important pour respecter les espaces de création et ne pas entrer en confrontation à des endroits inutiles. Cela ne veut pas dire que ce fonctionnement n’est pas évolutif en fonction de tout un tas de critères, mais la base demande à être solide car au même titre qu’un vol en avion, la création est une mise en danger qui rencontre moultes turbulences.

P. G. : Cela m’amène à vous demander quelle est la place de la transmission ? Transmettre au sein de la compagnie, transmettre sa place à la mise en scène ? Transmettre à autrui ?

Baptiste Zsilina : La transmission se fait naturellement au sein de la compagnie en développant les aptitudes et connaissances de chacun. Nous développons de façon collective et interne la couture, le travail du latex, de la peinture et autres vernis, etc… La transmission peut se faire de façon informelle ou de façon professionnelle à travers les divers stages de construction marionnette proposés (7 déjà réalisés) par la compagnie.

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Les Souffrances de Job création de la Cie DERAÏDENZ © Serge Gutwirth

P. G. : Parlons du choix de la distribution tournante, cette idée originale vous est-elle venue rapidement ? Comment a-t-elle été reçue par l’équipe ?

Coline Agard : Cette idée a fait son chemin assez vite dans la tête de Léa, suite à la première mise en scène du spectacle au conservatoire d’Avignon. En effet dès que nous avons décidé de reprendre le projet de manière professionnelle, nous savions que la distribution serait tournante. Ce choix, qui rend le public acteur du choix du bouc-émissaire, vient résonner avec les questionnements profonds de Hanokh Levin sur la justification de la souffrance.
Pour l’équipe, ça a été un challenge du début à la fin, c’est à dire de l’apprentissage de l’intégralité du texte à la mémorisation des placements, en passant par la création des costumes adaptés à toutes les morphologies, la construction des marionnettes à l’effigie des comédiens, etc… Un challenge auquel nous nous sommes attelés avec joie !

P. G. : Les comédiens s’approprient alors le texte d’un seul tenant et se retrouvent avec de nouveaux partenaires de jeu d’un soir à l’autre. Les possibilités de jeu sont infinies et cela donne des représentations uniques. Comment vous êtes-vous préparés ?

Coline Agard : Lors des résidences de créations, nous faisions attention à faire tourner les rôles en permanence. Pour que tout le monde puisse travailler un personnage, il fallait passer les scènes au moins six fois, et encore plus pour que les partenaires de jeu varient. Il nous fallait être dans un état d’esprit d’écoute permanente à tout ce qu’il se passait sur le plateau, pour se nourrir des propositions des autres, comprendre les enjeux de tel ou tel personnage, même si on n’est pas en train de le jouer. Nous avons aussi pris le temps de noter les principales indications de mise en scène, pour pouvoir les réviser avant chaque résidence ou période de jeu.

Léa Guillec : Je rajouterais que l’entrée en jeu devant le public a marqué le début de la vie concrète de ce challenge déjà épique en périodes de création car le stress, la présence en face et la logistique de ce spectacle sont autant d’épices sans lesquels on reste en filage et non en représentation. Le festival nous a permis, selon moi, de signer ce spectacle, de le lier, de l’habiter et de l’éprouver face à des publics changeants un nombre de fois suffisamment conséquent pour que l’on puisse ancrer des choses et en faire évoluer d’autres.

P. G. : Quelle a été la réaction du public par rapport au vote ?

Sarah Rieu : Pour ma part, étant l’une des comédiennes, je n’ai pas assisté aux réactions à chaud des spectateurs. Les seuls retours que j’en ai sont ceux que Léa nous a transmis. Pour ce qui est des retours après les représentations ou même pendant le tractage, globalement, les gens étaient enthousiastes, peut-être même presque malicieux à l’idée de mettre en danger les comédiens ! A l’inverse, certains d’entre eux affirmaient ne pas souhaiter voter.

Léa Guillec : On pourrait en parler des heures car il y en a vraiment une multiplicité incroyable ! On peut déjà dissocier les réactions « a priori » comme dit Sarah, pendant que l’on présente le spectacle aux gens ; et les réactions dans le vif, lorsqu’ils arrivent dans la salle devant le dispositif de vote, ou encore après le spectacle, quand ils en tirent des conclusions ! Certains adorent et reviennent pour ça, d’autres restent plus sceptiques ou rejettent le vote : l’important est là, il y a réaction, dialogue voire émotion !

P. G. : Est-ce que des personnes reviennent pour voir une autre version du spectacle ?

Coline Agard : Oui ! Comparé à un spectacle à distribution fixe, nous avons eu beaucoup de personnes qui sont revenues voir le spectacle et pour certaines, même 3 ou 4 fois. Certains sont curieux de découvrir un autre comédien dans le rôle de Job par exemple, ou veulent voir ce que le changement va apporter au spectacle, à quel point leur expérience de spectateur va être différente.

P. G. : « Les Souffrances de Job » est assez riche avec de la tragédie, comédie, la fête et la violence en toile de fond. Avec 30 personnages et 21 marionnettes intégrées et aussi des masques… et les éclairages généreux, on en a plein les yeux ! Vous êtes vous fixé des limites ou avez-vous été freiné par la réalisation concrète ou le temps ?

Léa Guillec : Haha, première fois qu’on nous pose cette question ! En effet il s’agit là d’un gros bateau, et, si ce ne sont des limites matérielles et logistiques (stockage, transport, etc), nous avons souhaité laisser exploser notre générosité artistique car le texte lui-même en déborde ! Nous sommes toujours frustrés par le manque de temps et de moyens financiers, surtout avec autant de personnes participant au projet ! Mais je crois que les objectifs que nous nous étions fixés ont bien été remplis.

P. G. : La place de la marionnette dans ce texte de Hanokh Levin a-t-elle été simple à trouver et à mettre en œuvre ?

Baptiste Zsilina : C’est l’angle d’attaque qu’à choisi Léa concernant les tableaux de groupes qui nous a permis de penser la place de la marionnette. Leurs présences et leurs différents niveaux de représentations ont été alors questionnés à chaque chapitre du spectacles. Les marionnettes sont à l’échelle humaine. Nous naviguons entre l’aspect premier de l’illusion (qui manipule qui ? combien sont-ils au plateau?) et l’aspect symbolique de l’utilisation de la marionnette qui nous permet d’aller vers des représentations plus métaphoriques des corps-marionnettes.

P. G. : Les marionnettes prennent de la place dans l’espace et sont même des personnages à part entière. D’un point de vue pratique, comment arrive-t-on à concevoir ces œuvres d’envergure ? Travaillez-vous seul ?

Baptiste Zsilina : Nous avons d’abord travaillé à la table avec Léa, reliant nos envies avec l’œuvre, cherchant l’esthétique, posant des mots sur ce que nous voulions transmettre aux spectateurs, dessinant, etc. Nous avons ensuite été deux à la conception des marionnettes, Églantine Remblier et moi même. Il nous a fallu plusieurs résidences de recherches de mécanismes et autres prototypes miniatures avant d’envisager le début de la construction. Une masse énorme de travail s’est révélée devant nous, le défi était fou. Beaucoup de belles mains, nous ont aussi accompagnées durant ces 2 années.

P. G. : L’esthétique, les lumières et la musique ont une part importante dans vos créations. Tout semble élaboré avec une très grande minutie. A quel moment arrive-t-elles dans le processus de création ?

Léa Guillec : On pourrait rajouter la scénographie, le décor, les costumes, le son, la machinerie… Tout cela s’est plus ou moins mené de front, avec des équipes différentes ! En effet, nous avons dans la mesure du temps et des moyens que nous avions, donné tout ce que nous avions de sérieux et de précision dans tous les domaines. Bravo à toute l’équipe, technique, artistique, plastique, musicale !!

Les Souffrances de Job création de la Cie DERAÏDENZ © Serge Gutwirth

Adresse
Pôle Théâtre et Marionnette
2155 Chemin de la Barthelasse
84000 Avignon

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